Description

Situation géographique :


Le village de Luila (Luila signifie « huile ».) est situé dans la Province du Bas Congo, District de la Lukaya, Territoire de Kasangulu et Secteur de Luila. Le village est situé sur la Nationale Numéro 1 entre les villes de Kinshasa et de Matadi, plus précisément à :

  • 290 Km de la ville de Matadi (principal port maritime du pays)
  • 80 Km de la ville de Kinshasa (Capitale de la RDC).

Sur le plan administratif, ce village constitue le chef lieu du Secteur de Luila qui compte 230 villages regroupés en 11 Chefferies. Il constitue un point essentiel où se tient, chaque vendredi, un grand marché de produits agricoles, manufacturiers et divers.

Population :


Le village Luila s’étend sur une superficie de 1462,32 Km² et compte 15 000 habitants avec un taux de croissance démographique avoisinant les 3%. Toute cette population est rurale et vit principalement de l’agriculture de type traditionnel.

Ce village est en perpétuelle progression (due notamment à l’émigration) qui semble lui conférer l’image d’une grande cité en naissance.

Analyse de la situation existante


A l’instar de l’ensemble du pays, le village Luila n’échappe pas au contraste déplorable à savoir d’immenses potentialités face à une pauvreté extrême de la population.

Les principaux traits dominants de cette pauvreté sont notamment :

  • Les paysans vivent avec moins d’un euro/jour/personne ;
  • L’accès difficile aux soins de santé et à la scolarité ;
  • L’accès difficile à l’énergie électrique ;
  • L’accès difficile à l’eau potable ;
  • Les constructions en pisé.

Suite à la pression démographique, les infrastructures sociales existantes du reste, en plein délabrement ne répondent plus aux besoins croissants du village. Ces infrastructures se résument en :

  • Un centre de santé pour une population de 15 000 habitants ;
  • Deux écoles primaires et deux écoles secondaires, alors que la population scolarisable est en progression.

Les infrastructures adéquates pour une distribution d’eau potable à la population sont quasi-inexistantes. Le village compte cinq sources d’eau non aménagées. Sur les cinq sources, trois sont dans des conditions presque d’inutilisation alors que deux, malgré les conditions hygiéniques peu acceptables servent à l’approvisionnement en eau de boisson, vaisselle ou de lessive. Dans la plupart des cas, les conditions hygiéniques de cette eau sont à la base de certaines maladies à savoir, la diarrhée, le choléra…

Face à la pression démographique que subit le village lors des jours de marché ou de culte, doublée de l’insalubrité qui caractérise les deux sources d’approvisionnement, l’aménagement de cinq sources du village devient un impératif humanitaire.

Grâce à l’approche participative utilisée sur le terrain, la population a adhéré à ce projet et a promis sa contribution sous forme de main d’œuvre dans sa réalisation, une fois le financement obtenu.